- gourance
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• 1913; « soupçon » 1899; de se gourer♦ Fam. Le fait de se gourer, erreur. — On dit aussi GOURANTE .⇒GOURANCE, subst. fém.Argot. et pop.A. — [Correspond à se gourer B 1] Erreur. T'aurais pas dû l'affranchir, t'as fait une gourance (LACASSAGNE, Arg. « milieu », 1935, p. 102).B. — 1. [Correspond à se gourer B 2] Doute, soupçon. T'avais donc pas la gourance que ça t'arriv'rait un jour ou l'aute? (BRUANT, Dict. fr.-arg., 1905, p. 167).2. [Correspond à se gourer B 2 b] Méfiance. J'ai toujours eu d'la gourance au sujet de c'mec-là (BRUANT, Dict. fr.-arg., 1905p. 313).REM. Gourante, subst. fém. Erreur. Que tu dérailles avec tes gourantes. Valentin ne ferait pas mal à une mouche (QUENEAU, Le Dimanche de la vie, 1951, p. 126 ds ROB. Suppl. 1970).Prononc. : [
]. Étymol. et Hist. 1. 1899 pop. « soupçon » (N[OUGUIER] ds ESN.); 2. 1913, 6-2 « erreur » (Matin, Compte rendu d'assises ds G. ESNAULT 1950). Dér. du rad. de gourer; suff. -ance. Bbg. CHAUTARD (É.). La Vie étrange de l'arg. Paris, 1931, p. 647.
gourance [guʀɑ̃s] n. f.ÉTYM. 1899; de se gourer.❖♦ Populaire.1 Vx. Le fait de se méfier; doute, soupçon.2 (1913). Le fait de se gourer, erreur. || Y'a gourance !❖DÉR. V. Gourante.
Encyclopédie Universelle. 2012.